Page:Leblanc - Une femme, 1893.djvu/81

Cette page a été validée par deux contributeurs.

-vous, ils arpentaient une avenue sombre qui côtoyait la Seine, quand ils entendirent un bruit de pas et des voix qui s’approchaient. Ils se jetèrent bêtement dans le taillis. Chalmin et Paul passèrent en fumant.

Lucie se serrait contre son parrain, les joues blêmes, les bras crispés autour de son cou. Et elle resta longtemps ainsi, trop effrayée pour risquer un mouvement.

Alors il perdit la tête et la renversa. Elle s’abandonna, ne comprenant pas encore. Mais, au contact de ses lèvres sur ses lèvres, elle eut une révolte de tout son être, se dégagea et s’enfuit.