mark, et, à Locmariaquer, un déjeuner composé d’œufs durs et de mauvais cidre — souvenirs dont l’évocation leur causa longtemps des accès d’attendrissement. En outre, ils connurent un pays peu exploré et purent le décrire.
— Je ne sais rien de comparable à la montée de la Rance, de Saint-Malo à Dinan, plaçaient-ils de temps à autre.
L’éloge de cette vallée, l’aspect morne de Guingamp, la mélancolie de Brest par une pluie battante, la traversée du golfe de Douarnenez par une mer terrible, formèrent un fond de conversation respectable. Enfin ils réunirent une demi-douzaine d’anecdotes concernant les habitants, leurs mœurs, leurs fêtes, leurs costumes. Aussi, Robert les dessinait en quelques traits typiques.
— Le Breton, déclarait-il, en homme qui a scrupuleusement observé, est un être poli, superstitieux, ignorant, sournois…
À leur retour, ils se rendirent à Dieppe, chez Mme Ramel, qui avait loué une villa rue Aguado. De courtes absences, entre deux repas, permettaient à Robert de surveiller sa maison de commerce.
L’été s’écoulait joyeusement. Avec les Bouju-Gavart et leur fils Paul, qui venait de terminer ses études, on organisa des pique-nique où régna la plus franche animation.