proque. Même ils se servirent de Robert, et chacun, voulant le gagner à sa propre cause, l’avertit des privautés peut-être excessives que l’autre se permettait avec Mme Chalmin. Robert se moqua d’eux, et ne saisit pas la perfidie de leurs allusions.
L’inimitié des deux hommes acquit bientôt une acuité dangereuse. Elle se manifestait par des paroles aigres et des discussions véhémentes à propos de futilités. Elle éclata, malgré les efforts et la patience de Lucie.
Un matin, Paul offrit à son amie une excursion en barque. Ils descendaient du perron quand arriva M. Bouju-Gavart. Il protestait :
— C’est ainsi que tu tiens tes promesses, Lucie ? Il était pourtant convenu que nous irions en voiture jusqu’à la forêt.
Paul ricana :
— Cela prouve qu’elle a changé d’avis. Une jolie femme en a le droit, n’est-ce pas ?
— Qu’elle en ait le droit ou non, repartit M. Bouju-Gavart d’un ton cassant, elle a aussi des devoirs envers moi, et le respect qu’elle m’accorde…
Son fils l’interrompit :
— Oh ! du respect… du respect…
— Eh bien ! quoi, fit parrain, très pâle, qu’as-tu à dire ?
Il marcha vers lui et crûment lui ordonna :