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avaient un cachet particulier et, en tout, dans le choix des surahs et des batistes, dans la nuance des faveurs, se révélait un raffinement délicat.

Lucie copia ses modèles. Aussitôt réunies, elles se mettaient au travail. Ces messieurs s’attardaient volontiers en leur société, retenus par tout ce linge de femme et par le babillage de Mme Chalmin.

Ce ne fut vraiment pas en vertu d’un plan que Lucie les accabla de ses coquetteries. Elles se déployaient naturellement, à son insu. L’exécution du mal, chez elle, précédait l’idée de ce mal. Et encore, cette idée, la concevait-elle toujours, même l’acte accompli ? Ses attaques étaient brutales. Elle s’adressait aux instincts, non au cerveau ni au cœur, — au mâle non à l’homme. Elle ne séduisait pas, elle excitait. Ainsi visé, l’adversaire capitulait aussitôt, et elle dégageait de la promptitude de sa victoire un motif de vanité.

La lutte, cette fois, se compliquait d’un attrait spécial. Lequel des deux élus accepterait le premier son joug ? La naissance des désirs fut instantanée. En pouvait-il être autrement ? Elle en suivit avec intérêt la marche rapide et attendit l’aveu ou l’assaut, signes de la défaite. Émouvant tournoi !

M. Miroux devança son rival. Il était laid. Mais quelle originalité : être la maîtresse du