exploré aujourd’hui des quartiers que j’ignorais. Ces ruelles étroites, ces maisons branlantes, c’est d’un aspect singulier, auquel je ne trouve rien à comparer, et pourtant j’en ai vu du pays !
Elle lui posa la question qu’il souhaitait :
— Vous voyagez beaucoup ?
— Moi ? tout le temps. Il n’est pas un coin de Normandie ou de Bretagne qui ne me soit familier.
Elle fut ravie :
— Ah ! vous connaissez la Bretagne ?
— Comme ma poche, fit-il fièrement.
Ils causèrent Bretagne.
— Il y a là des sites enchanteurs, la nature y est abrupte et porte à la contemplation.
Et il insinua de sa plus douce voix de séducteur :
— Il faut être deux, deux amoureux, devant de tels panoramas.
— Oh ! oui, soupira-t-elle.
Et à son tour elle lui servit deux réminiscences conjugales, son clair de lune à Roskoff et son coucher de soleil à la pointe de Penmarch.
— C’était mon rêve d’aimer quelqu’un dans ce pays-là.
Il lui serra le bras, et comme elle parlait de le quitter :
— Je vous reverrai, n’est-ce pas ? J’ai tant de choses à vous avouer.