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« Si j’appuie, la porte du vestibule s’ouvre. J’appuie, Maffiano ?

— N’hésite pas, dit Maffiano. Mais alors Patricia ne saura pas où est son fils. »

Velmont appuya sur la saillie. On entendit des voix d’hommes et des pas au rez-de-chaussée. Velmont se dirigea vers la porte pour aller au-devant d’eux. Ce fut rapide comme l’éclair. Maffiano sauta vers l’une des fenêtres, l’ouvrit, enjamba la balustrade et disparut.

« Exactement ce que je voulais », ricana Velmont, ressaisissant son fusil qui portait au-dessus de la culasse un mécanisme particulier.

L’ombre de la nuit s’étendait sur le jardin que d’autres jardins mitoyens prolongeaient sur un assez vaste espace.

« Il a, continua Velmont, trois murs bas à sauter pour en gagner un quatrième plus élevé, qui nécessite, pour être franchi, le secours d’une échelle placée d’avance et qui lui permettra de descendre dans une rue déserte et de s’enfuir.

— Et s’il n’a pas préparé cette échelle ? dit Patricia.

— Il l’a préparée. On distingue les montants d’ici. »

La jeune femme gémit.

« S’il s’enfuit, je ne reverrai jamais mon fils. »

Cependant, les policiers appelaient en bas. Vic-