Page:Leblanc - Les Milliards d'Arsène Lupin, paru dans L'Auto, 1939.djvu/76

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Horace Velmont était content de lui. Par sa maîtrise, par son calme devant le danger, il avait rétabli aux yeux de la jeune femme son prestige peut-être affaibli par son précédent aveu.

Il s’aperçut que le canon du fusil remuait, comme si on épaulait. Il cria :

« Vas-y Maffiano ! tire, mon garçon ! Et ne me rate pas, ou je te brûle le peu de cervelle que tu as ! »

Il écarta son veston et offrit sa poitrine.

Le coup partit, sans aucun bruit.

Velmont gémit, porta la main à sa poitrine, et s’affaissa sur le plancher.

Un cri de triomphe retentit au dehors. La porte-fenêtre fut brusquement ouverte. Un homme voulut sauter dans la pièce… et recula en gémissant, atteint à l’épaule par la balle du revolver que Velmont avait dirigé contre lui.

Velmont se releva parfaitement sain et sauf.

« Idiot ! dit-il à l’homme. Tu t’imagines, crétin que tu es, que, parce que tu as détaché de ma panoplie un fusil muni de cartouches, et que tu es le meilleur tireur de la Maffia, c’est suffisant pour que, couic, ça y est ! je meure ! C’est lamentable comme stupidité. Crois-tu que je sois assez bête pour offrir des armes à des agresseurs, toujours possibles quand on habite un pavillon isolé ! Oui ! je leur offre des tubes