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secrétaire particulier de Mac Allermy, un secrétaire qui ne se montrait pas, qui était aussi un garde du corps, un espion, un factotum, homme à tout faire aux attributions secrètes et diverses, homme énigmatique, homme sournois, homme dangereux, homme de ténèbres, dont Patricia devinait sans cesse autour d’elle la présence et la convoitise, qui l’inquiétait et parfois, malgré sa vaillance, la terrifiait.

Sur son échelle, le cœur battant, elle écoutait… Non, rien !… Elle s’était trompée sans doute… Elle domina son émoi, essaya de sourire et se mit à sa besogne.

Elle enleva le plomb, remplaça le fil rompu, en ajusta un autre, et répara le coupe-circuit. La lumière jaillit, voilée à demi par le verre dépoli de l’ampoule.

Alors se produisit l’assaut. L’être, de l’ombre où il était embusqué, surgit juste au-dessous de Patricia. Deux mains saisirent les genoux de la jeune femme. Patricia chancela sur son échelle et, perdant presque connaissance, sans pouvoir jeter un cri, glissa et tomba dans les bras ouverts qui l’étreignirent et la maintinrent dans sa chute sur le parquet où elle se trouva étendue sans voix et sans mouvement.

Patricia se rendit compte que l’assaillant était très grand et d’une force irrésistible. Dans une réaction presque immédiate elle tenta de se débattre, ce fut en vain. L’étreinte l’immobilisa comme une proie vaincue d’avance.

Et, tout en la maintenant, l’homme chuchotait à son oreille :

« Ne résiste pas, Patricia, à quoi bon ? N’appelle pas !… Le vieux Mac Allermy pourrait t’entendre, et que penserait-il de te voir entre mes bras ? Il croirait à notre accord. Et il aurait raison. Nous sommes faits, toi et moi, pour nous accorder. Tous les deux nous voulons satisfaire nos ambitions, gagner de l’argent, gagner le pouvoir, et le plus vite possible. Mais tu perds ton temps, Patricia. Ce n’est pas parce que tu es la maîtresse du fils Allermy que tu arriveras à quelque chose. Allermy junior n’est qu’un crétin, un incapable. Quant au vieux, il se range plus ou moins dans la même catégorie. En outre, il est en train d’organiser avec son ami Fildes, qui lui ressemble, une affaire énorme… oui… où il se cassera les reins. Patricia, si nous savons manœuvrer, toi et moi, avant six mois, le journal Allo-Police nous tombe dans les mains, et tous les deux nous saurons en tirer des dollars et des dollars, des dollars par centaines de mille ! Abonnements, annonces, scandales, chantages, il y a tout là-dedans. Seulement, faut savoir s’en servir. Et moi je saurai ! Mais voilà, je t’aime, Patricia. C’est une force et une faiblesse. Aide-moi à devenir le maître, le maître capable de tout, de tous les crimes et de tous les triomphes que tu partageras avec moi ! À nous deux, nous dominerons le monde. Tu comprends, n’est-ce pas ? Tu acceptes ? »

Elle balbutia, éperdue :

« Laissez-moi… laissez-moi maintenant. Nous parlerons de tout cela plus tard… À un autre