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Il prit le train pour Paris, Patricia monta dans le compartiment voisin. À Paris, il descendit dans un grand hôtel non loin de la gare du Nord. Patricia s’établit dans le même hôtel, au même étage.

Elle avait la certitude qu’il ne soupçonnait pas sa présence. Tout un jour elle attendit, construisant des plans qu’elle abandonnait à mesure. La femme de chambre de l’étage, dont elle acheta les bons offices, la renseigna sur l’emploi du temps du voyageur. C’était simple : il avait dormi tout l’après-midi et avait demandé qu’on lui servît à dîner dans sa chambre. Il ne se séparait pas d’un grand portefeuille fauve, à poignée de cuir.

Ce dernier renseignement vainquit les hésitations de Patricia et ses craintes. Il fallait agir avant que le bandit n’agît. Il fallait lui enlever le portefeuille avant qu’il n’eût le temps de tirer parti des documents qui s’y trouvaient contenus ou bien qu’il le portât peut-être en une cachette sûre.

Patricia prit dans son nécessaire de toilette un petit revolver bijou, porte-respect sans quoi elle ne voyageait pas et, avec un nouveau et sérieux pourboire, se fit conduire à la chambre du Sau-