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L’obéissance fut immédiate et l’immobilité soudaine. À ce moment, un peloton de gardes mobiles descendus du premier étage apparurent derrière la grille. Béchoux, brigadier récent et très fier de l’être, les commandait.

Lupin apostropha le brigadier Béchoux :

« Dis donc, mon vieux, veux-tu bien prendre note que, selon mes conventions avec la préfecture, je te livre quarante gangsters de premier choix, tous des as, dessus du panier, ce qui se fait de mieux comme assassins, kidnappeurs, voleurs de joailliers, pilleurs de banques. À leur tête, le sieur Maffiano, chef de la Maffia, un sinistre personnage aux mains rouges de sang. »

Par la grille ouverte, les gangsters sortirent un à un.

« Et toi, Lupin ! lui jeta le brigadier d’un ton agressif, et en se rapprochant.

— Moi, rien à faire. Je suis tabou. Tu as reçu l’ordre du préfet, n’est-ce pas ?

— Oui. L’ordre de réunir cent cinquante-quatre agents et gardes pour coffrer ces messieurs du C. O. D. I., c’est-à-dire de la Maffia.

— Je n’en avais demandé que cent cinquante.

— Les quatre en plus te concernent, Lupin !

— Tu es maboul !

— Nullement. Ordre du préfet.

— Oh ! La préfecture me lâche donc ?

— Oui. On en a assez de toutes tes combines