fouillât chez moi. Est-ce vrai ? Réponds franchement, Victoire.
— Oui », avoua-t-elle, le visage dans ses mains.
Il lui releva la tête d’une main indulgente.
« Qui est venu ? Patricia, n’est-ce pas ?
— Oui. Elle est venue en ton absence, il y a quelques jours, pour voir son fils, et elle s’est enfermée avec lui. Mais comment aurait-elle connu le chiffre de la serrure ? Je ne le connais pas, moi… personne que toi ne le connaît…
— Ne t’occupe pas de ça. Je commence à y voir clair. Mais, écoute, Victoire, pourquoi ne m’as-tu pas prévenu de sa visite ? J’aurais su qu’elle vivait…
— Elle m’avait dit qu’en te prévenant je te mettrais en danger de mort. Elle m’avait fait jurer que je garderais le silence absolu.
— Sur quoi as-tu juré ?
— Sur mon salut éternel », souffla la vieille femme.
Horace croisa ses bras, indigné.
« Alors, tu préfères ton salut éternel à mon salut temporel ? Tu préfères ton salut éternel à ton devoir envers moi ? »
Les pleurs de la vieille nourrice redoublèrent ; toujours à genoux, la tête dans ses mains, elle sanglotait éperdument.
Soudain, Horace se dressa. On avait frappé à la porte du salon. Il y alla et, à travers le panneau, sans ouvrir, cria :
« Qu’y a-t-il ?
— Un monsieur qui insiste pour vous voir, patron, répondit la voix d’un des chefs d’escouade.
— Il est là ?
— Oui, patron !