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Auguste retenait ces messieurs et leur offrait des cigares. Joséphine passait au salon avec ces dames. Le soir, on touchait du piano et M. Jumelin, accompagné par Joséphine, chantait quelques couplets comiques d’une voix lugubre.

Ils se formèrent ainsi un cercle de relations charmantes. « On s’amuse beaucoup chez les Jumelin » disait-on à Duclair. La distraction favorite consistait à taquiner Joséphine et à user de son surnom pour provoquer de délicieux quiproquos.

L’initiateur de ce jeu fut M. Couchard, l’épicier le plus « conséquent » du pays, un véritable boute-en-train, dont on opposait la gaieté exubérante et cocasse aux plaisanteries froides de M. Jumelin, « L’un a la répartie, jugeait-on, mais l’autre a la verve… » la vis comica, suivant l’expression de M. Pal, instituteur