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C’était un plafonnier composé d’une grosse ceinture de cuivre doré, au-dessous de laquelle s’entrelaçaient des pendeloques de cristal. Trois ampoules occupaient l’intérieur, placées aux trois angles d’un triangle de cuivre qui cachait les fils.

Il dégagea ces fils et les coupa, puis il se mit à dévisser l’appareil. Mais, pour activer cette besogne, il dut, à l’aide d’un marteau qu’on lui passa, démolir le plâtre tout autour des crampons qui tenaient le lustre.

— Un coup de main, s’il vous plaît, dit-il à Mazeroux.

Mazeroux gravit l’échelle. À eux deux ils saisirent le lustre, qu’ils firent glisser le long des montants et qu’on posa sur la table avec une certaine difficulté, car il était beaucoup plus lourd qu’il n’eût dû l’être.

De fait, au premier examen, on s’aperçut qu’il était surmonté d’une espèce de boîte en métal ayant la forme d’un cube de vingt centimètres de côté, laquelle boîte, enfoncée dans le plafond, entre les crampons de fer, avait obligé don Luis à démolir le plâtre qui la dissimulait.

— Que diable cela veut-il dire ! s’exclama M. Desmalions.

— Ouvrez vous-même, monsieur le préfet, il y a un couvercle, répondit Perenna.

M. Desmalions souleva le couvercle. À l’intérieur du coffret, il y avait des rouages, des ressorts, tout un mécanisme compliqué et minutieux qui ressemblait fort à un mouvement d’horlogerie.

— Vous permettez, monsieur le préfet ? fit don Luis.

Il ôta le mécanisme et en découvrit un autre en dessous, qui n’était réuni au premier que par l’engrenage de deux roues, et le second rappelait plutôt ces appareils automatiques qui déroulent des bandes imprimées.

Tout au fond de la boîte, une rainure en demi-cercle était pratiquée dans le métal,