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Mais tout de même, comment a-t-on pu ?… Connaît-on le coquin ?

— Oui, nous le tenons, il est au poste. Veuillez avoir l’obligeance de me suivre, nous allons éclaircir cette affaire.

— À qui ai-je l’honneur…

— Monsieur Delangle, inspecteur de la Sûreté. J’ai déjà prévenu M. Marquenne, l’officier de paix. »

Nicolas Dugrival sortit avec l’inspecteur, et tous deux, contournant les tribunes, se dirigèrent vers le commissariat. Ils en étaient à une cinquantaine de pas, quand l’inspecteur fut abordé par quelqu’un qui lui dit en hâte :

« Le type à la montre a bavardé, nous sommes sur la piste de toute une bande. M. Marquenne vous prie d’aller l’attendre au pari mutuel et de surveiller les alentours de la quatrième baraque. »

Il y avait foule devant le pari mutuel, et l’inspecteur Delangle maugréa :

« C’est idiot, ce rendez-vous… Et puis qui dois-je surveiller ? M. Marquenne n’en fait jamais d’autres… »

Il écarta des gens qui le pressaient de trop près.

« Fichtre ! Il faut jouer des coudes et tenir son porte-monnaie. C’est comme cela que vous avez été pincé, monsieur Dugrival.

— Je ne m’explique pas…

— Oh ! si vous saviez comment ces messieurs opèrent… On n’y voit que du feu. L’un vous marche sur le pied, l’autre vous éborgne avec sa canne, et le troisième vous subtilise votre