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noux, M. Dulâtre, celui-là précisément avec lequel il communiquait, doit le savoir, et il doit savoir également le sens exact et complet de la communication car, sans en attendre la fin, il a sauté dans une automobile et s’est fait conduire à la Préfecture de Police.

— Pourquoi ? Pourquoi ?… et quel est le résultat de cette démarche ?

— Le résultat, monsieur le baron, c’est que votre hôtel est cerné. Douze agents se promènent sous vos fenêtres. Dès que le soleil sera levé, ils entreront au nom de la loi, et ils arrêteront le coupable.

— L’assassin de Lavernoux se cache donc dans cet hôtel ? Un de mes domestiques ? Mais non, puisque vous parlez d’un docteur !…

— Je vous ferai remarquer, monsieur le baron, que, en allant transmettre à la Préfecture de Police les révélations de son ami Lavernoux, le sieur Dulâtre ignorait que son ami Lavernoux allait être assassiné. La démarche du sieur Dulâtre visait autre chose…

— Quelle chose ?

— La disparition de Mme  la baronne, dont il connaissait le secret par la communication de Lavernoux.

— Quoi ! on sait enfin ! On a retrouvé la baronne ! Où est-elle ? Et l’argent qu’elle m’a extorqué ? »

Le baron Repstein parlait avec une surexcitation extraordinaire. Il se leva et, apostrophant Lupin :

« Allez jusqu’au bout, monsieur. Il m’est impossible d’attendre davantage. »

Lupin reprit d’une voix lente et qui hésitait :