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ble ! il n’y a que cette fontaine, et nous avons monté la garde contre, toutes les nuits.

— C’est une source. Où jaillit-elle ?

— Ici même.

— Il y a donc une pression suffisante pour qu’elle monte seule dans le bassin ?

— Oui.

— Et l’eau, où s’en va-t-elle, quand elle sort du bassin ?

— Dans ce tuyau que vous voyez, qui passe sous terre, et qui la conduit jusqu’à la maison, où elle sert à la cuisine. Donc, pas moyen d’en boire, puisque nous étions là et que la fontaine est à vingt mètres de la maison.

— Il n’a pas plu durant ces quatre semaines ?

— Pas une fois, je vous l’ai déjà dit. »

L’inconnu s’approcha de la fontaine et l’examina. L’auge était formée par quelques planches de bois assemblées au-dessus même du sol, et où l’eau s’écoulait, lente et claire.

« Il n’y a pas plus de trente centimètres d’eau en profondeur, n’est ce pas ? » dit-il.

Pour mesurer il ramassa sur l’herbe un fétu de paille qu’il dressa dans le bassin. Mais, comme il était penché, il s’interrompit soudain au milieu de sa besogne, et regarda autour de lui.

« Ah ! que c’est drôle, dit-il en partant d’un éclat de rire.

— Quoi ! Qu’est-ce que c’est ? » balbutia maître Goussot qui se précipita sur le bassin, comme si un homme eût pu se tenir couché entre ces planches exiguës. »

Et la mère Goussot supplia :

« Quoi ? Vous l’avez vu ? Où est-il ?