— Il est là.
— Caché ?
— Pas du tout, camouflé, simplement. C’est le domestique. »
Cette fois, M. Dudouis n’eut pas un geste, pas une parole. L’audace de Lupin le confondait.
Ganimard ricana :
« La Sainte-Trinité s’est accrue d’un quatrième personnage, Édith au Cou-de-Cygne aurait pu faire des gaffes. La présence du maître était nécessaire ; il a eu le culot de revenir. Depuis trois semaines, il assiste à mon enquête et en surveille tranquillement les progrès.
— Vous l’avez reconnu ?
— On ne reconnaît pas Lupin. Il a une science du maquillage et de la transformation qui le rend méconnaissable. Et puis j’étais à mille lieues de penser… Mais ce soir, comme j’épiais Sonia dans l’ombre de l’escalier, j’ai entendu Victoire qui parlait au domestique et l’appelait « mon petit ». La lumière s’est faite en moi ; « mon petit », c’est ainsi qu’elle l’a toujours désigné : j’étais fixé. »
À son tour, M. Dudouis semblait bouleversé par la présence de l’ennemi, si souvent poursuivi et toujours insaisissable.
« Nous le tenons, cette fois… nous le tenons, dit-il sourdement. Il ne peut plus nous échapper.
— Non, chef, il ne le peut plus, ni lui ni les deux femmes…
— Où sont-ils ?
— Sonia et Victoire sont au second étage, Lupin au troisième.
— Mais, observa M. Dudouis avec une inquiétude soudaine, n’est-ce pas précisément par les