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— Parlez donc, chef… Allez-y.

— Quoi !… Non, n’est-ce pas ?

— Allez-y, chef.

— Impossible ! Quoi ! Sparmiento aurait été le complice de Lupin ! »

Ganimard eut un ricanement :

« Parfait… le complice d’Arsène Lupin… De la sorte tout s’explique. Pendant la nuit, et tandis que les trois détectives veillaient en bas, ou plutôt qu’ils dormaient, car le colonel Sparmiento leur avait fait boire du champagne peut-être pas très catholique, ledit colonel a décroché les tapisseries et les a fait passer par les fenêtres de sa chambre, laquelle chambre, située au deuxième étage, donne sur une autre rue, que l’on ne surveillait pas, puisque les fenêtres inférieures sont murées.

M. Dudouis réfléchit, puis haussa les épaules :

« Inadmissible !

— Et pourquoi donc ?

— Pourquoi ? Parce que si le colonel avait été le complice d’Arsène Lupin, il ne se serait pas tué après avoir réussi son coup.

— Et qui vous dit qu’il s’est tué ?

— Comment ! Mais on l’a retrouvé, mort.

— Avec Lupin, je vous l’ai dit, il n’y a pas de mort.

— Cependant celui-ci fut réel. En outre, Mme Sparmiento l’a reconnu.

— Je vous attendais là, chef. Moi aussi, l’argument me tracassait. Voilà que, tout à coup, au lieu d’un individu, j’en avais trois en face de moi : 1o  Arsène Lupin, cambrioleur ; 2o  Son complice, le colonel Sparmiento ; 3o  Un mort. Trop de richesses : Seigneur Dieu ! N’en jetez plus.