— Vous n’avez pas d’amis au château ?
— Non.
— Pas de frère ?
— Non.
— Votre père est donc seul à vous protéger ?
— Oui, et je vous ai dit dans quel état il se trouvait.
— Vous lui avez raconté les diverses tentatives ?…
— Oui, et j’ai eu tort. Notre médecin, le vieux docteur Guéroult, m’a défendu de lui donner la moindre émotion.
— Votre mère ?…
— Je ne me souviens pas d’elle. Elle est morte, il y a seize ans… il y a juste seize ans.
— Vous aviez ?…
— Un peu moins de cinq ans.
— Et vous habitiez ici ?
— Nous habitions Paris. C’est l’année suivante seulement que mon père a acheté ce château. »
Lupin demeura quelques instants silencieux, puis il conclut :
« C’est bien, Mademoiselle, je vous remercie. Pour le moment, ces renseignements me suffisent. D’ailleurs, il ne serait pas prudent de rester plus longtemps ensemble.
— Mais, dit-elle, le garde, tout à l’heure, trouvera ce chien… Qui l’aura tué ?
— Vous, Mademoiselle, vous, pour vous défendre contre une attaque.
— Je ne porte jamais d’arme.
— Il faut croire que si, dit Lupin en souriant, puisque vous avez tué cette bête, et que vous seule pouvez l’avoir tuée. Et puis on croira