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LA MORT QUI RÔDE





Après avoir contourné les murs du château, Arsène Lupin revint à son point de départ. Décidément aucune brèche n’existait, et l’on ne pouvait s’introduire dans le vaste domaine de Maupertuis que par une petite porte basse et solidement verrouillée à l’intérieur, ou par la grille principale auprès de laquelle veillait le pavillon du garde.

« Soit, dit-il, nous emploierons les grands moyens. »

Pénétrant au milieu des taillis où il avait caché sa motocyclette, il détacha un paquet de corde légère enroulé sous la selle, et se dirigea vers un endroit qu’il avait noté au cours de son examen. À cet endroit, situé loin de la route, à la lisière d’un bois, de grands arbres plantés dans le parc débordaient le mur.

Lupin fixa une pierre à l’extrémité de la corde, et, l’ayant lancée, attrapa une grosse branche, qu’il lui suffit dès lors d’attirer à lui et d’enjamber. La branche, en se redressant, le souleva de terre. Il franchit le mur, glissa le long de l’arbre, et sauta doucement sur l’herbe du parc.

C’était l’hiver. Entre les rameaux dépouillés,