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voyance, un esprit aussi aigu et aussi prompt.

Il alla trouver M. Dudouis.

« Tout est prêt, chef. Vous avez un mandat ?

— Hein ?

— Je dis que tout est prêt pour l’arrestation, chef.

— Vous savez qui est l’assassin de Jenny Saphir ?

— Oui.

— Mais comment ? Expliquez-vous. »

Ganimard éprouva quelque scrupule, rougit un peu, et cependant répondit :

« Un hasard, chef. L’assassin a jeté dans la Seine tout ce qui pouvait le compromettre. Une partie du paquet a été recueillie et me fut remise.

— Par qui ?

— Un batelier qui n’a pas voulu dire son nom, craignant les représailles. Mais j’avais tous les indices nécessaires. La besogne était facile. »

Et l’inspecteur raconta comment il avait procédé.

« Et vous appelez cela un hasard ! s’écria M. Dudouis. Et vous dites que la besogne était facile ! Mais c’est une de vos plus belles campagnes. Menez-la jusqu’au bout vous-même, mon cher Ganimard, et soyez prudent.


Ganimard avait hâte d’en finir. Il se rendit au quai des Augustins avec ses hommes qu’il répartit autour de la maison. La concierge, interrogée, déclara que son locataire prenait ses repas dehors, mais qu’il passait régulièrement chez lui après son dîner.

De fait, un peu avant neuf heures, penchée à