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Des piles de livres s’amoncelaient aussi contre les barreaux de la rampe qui protégeait la galerie, de sorte que Patrice ne pouvait être vu des gens groupés en bas, trois ou quatre mètres au-dessous de lui, au rez-de-chaussée par conséquent.

Doucement, il écarta deux piles. À ce moment, le bruit des voix enfla soudain en une violente clameur, et, d’un coup d’œil, il aperçut cinq individus qui se jetaient sur un homme et qui, avant même qu’il eût le temps de se défendre, le renversaient en hurlant comme des enragés.

Le premier mouvement du capitaine fut de se précipiter au secours de la victime. Avec l’aide de Ya-Bon, qui fût accouru à son appel, il aurait certainement tenu les individus en respect. S’il ne le fit pas, c’est que, après tout, ils ne se servaient d’aucune arme et qu’ils semblaient ne pas avoir d’intention meurtrière. Ayant immobilisé leur victime, ils se contentèrent de la tenir à la gorge, aux épaules et aux chevilles. Qu’allait-il se passer ?