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Don Luis salua, flatté du compliment. Valenglay lui tendit la main.

— Je ne vois pas de récompense digne du service que vous avez rendu au pays, monsieur.

— Je ne cherche pas de récompense, fit don Luis.

— Soit, monsieur, mais j’aimerais tout au moins que vous en fussiez remercié par des voix plus autorisées que la mienne.

— Est-ce bien nécessaire, monsieur le Président ?

— Indispensable. Avouerai-je aussi que je suis curieux de savoir comment vous êtes arrivé à découvrir ce secret ? Passez donc au ministère d’ici une heure.

— Tous mes regrets, monsieur le Président, mais, d’ici un quart d’heure, je serai parti.

— Mais non, mais non, vous ne pouvez pas partir ainsi, affirma Valenglay d’un ton très net.

— Et pourquoi donc, monsieur le Président ?

— Dame, parce que nous ne connaissons ni votre nom, ni votre personnalité.

— Cela importe si peu !