Page:Leblanc - Le triangle d'or, paru dans Le Journal, du 20 mai au 26 juil 1917.djvu/341

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Vacherot, dans un coin quelconque d’un immeuble situé au numéro 18 de la rue Guimard ; et, enfin, dans la clinique du docteur Géradec, boulevard de Montmorency, le cadavre du sieur Siméon Diodokis.

— Le vieux Siméon ? demanda M. Desmalions, très étonné.

— Le vieux Siméon s’est tué. Le capitaine Belval vous donnera sur cet individu et sur sa véritable personnalité tous les renseignements possibles, et je crois que vous conclurez, comme moi, à la nécessité d’étouffer cette affaire. Mais, je le répète, passons. Tout cela, au point de vue spécial où vous vous placez, ce n’est que broutilles et détails rétrospectifs. Ce qui vous occupe avant tout, et ce pour quoi vous avez bien voulu vous déranger, c’est la question de l’or, n’est-ce pas ?

— En effet.

— Parlons-en. Vous avez amené des agents ?

— Oui, mais pour quelle raison ? La cachette, alors même que vous m’en aurez indiqué l’emplacement, demeurera ce qu’elle est, introuvable pour ceux qui ne la connaissent pas.

— Certes, mais le nombre de ceux qui la connaissent devenant plus grand, le secret ne pourra plus être gardé. En tout cas — et don Luis scanda cette phrase très nettement — en tout cas, c’est là une de mes conditions.

M. Desmalions sourit.

— Vous pouvez vous rendre compte qu’elle était acceptée d’avance. Nos hommes sont à leurs postes. Et l’autre condition ?

— Celle-ci est plus grave, monsieur, si