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pas écrit ? Vous ne lui avez pas télégraphié ?

— Si… Je lui ai télégraphié… de Mantes…

— Qu’est-ce que vous dites ? Mais alors… Voyons, voyons…, c’est de la folie… Vous n’avez pas fait cela ?

— Si…

— Vous avez télégraphié du bureau de poste de Mantes ?

— Oui.

— Et il y avait quelqu’un dans ce bureau de poste ?

— Oui, une femme.

— Laquelle ? Celle qui est là, assassinée ?

— Oui.

— Mais elle n’a pas lu ce que vous écriviez ?

— Non, mais j’ai recommencé deux fois ma dépêche.

— Et le brouillon, vous l’avez jeté au hasard, par terre… De sorte que le premier venu… Ah ! vraiment, vous avouerez, mon capitaine…

Patrice était déjà loin. À toute vitesse, il courait vers l’auto.

Une demi-heure plus tard, il revenait avec deux télégrammes en main, deux télégrammes trouvés sur la table de Coralie.

Le premier, envoyé par lui, contenait ces mots :

« Tout va bien… Soyez tranquille et ne sortez pas. Vous envoie ma tendresse. — Capitaine Patrice. »

Le second, envoyé évidemment par Siméon, était ainsi conçu :

« Événements graves. Projets modifiés. Nous revenons. Vous attends ce soir neuf