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L’expédition de Patrice ne se heurta à aucune difficulté. Au premier ordre qu’il lança d’une voix impérieuse, la Belle-Hélène stoppa, de sorte que l’abordage s’effectua de la manière la plus paisible.

Les deux mariniers, des hommes d’un certain âge, originaires de la côte basque et auxquels il se présenta comme agent délégué par l’autorité militaire, lui firent visiter leur péniche.

Il n’y trouva pas le vieux Siméon et pas davantage le plus petit sac d’or. La cale était à peu près vide.

L’interrogatoire fut bref.

— Où allez-vous ?

— À Rouen. On est réquisitionné par le service de ravitaillement.

— Mais vous avez pris quelqu’un en cours de route ?

— Oui, à Mantes.

— Son nom ?

— Siméon Diodokis.

— Qu’est-il devenu ?

— Il s’est fait descendre un peu après pour reprendre le train.

— Que voulait-il ?

— Nous payer.

— De quoi ?