Page:Leblanc - Le triangle d'or, paru dans Le Journal, du 20 mai au 26 juil 1917.djvu/237

Cette page a été validée par deux contributeurs.

»  Voyons, avouez qu’il y a là quelque chose d’inouï. Est-ce l’appât de l’or qui lui a tourné la tête, le trésor prodigieux mis à sa disposition, du jour où il a pénétré le secret ? Est-ce là l’explication de ses forfaits ? L’honnête homme est-il devenu bandit pour assouvir des instincts subitement éveillés ? Qu’en pensez-vous ?

Silence de don Luis. Patrice, qui s’attendait à ce que toutes les énigmes fussent résolues en un tournemain par l’illustre aventurier, en concevait de l’humeur et de l’étonnement.

Il fit une dernière tentative.

— Et le triangle d’or ? Encore un mystère ? Car enfin, dans tout cela, pas de trace d’un triangle ! Où est-il le triangle d’or ? Avez-vous une idée à ce propos ?

Silence de don Luis. À la fin, l’officier ne put s’empêcher de dire :

— Mais qu’y a-t-il donc ? Vous ne répondez pas… Vous avez l’air soucieux…

— Peut-être, fit don Luis.