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Coralie, vaincue, se mit à pleurer. Patrice, bouleversé par la vue des larmes, s’acharna contre le lambris, dont les planches, consolidées par des traverses, résistaient à son effort.

Enfin il lut :

« Qu’y a-t-il ? Nous avons l’impression que quelqu’un a marché dehors, devant la façade du jardin. Oui, en collant notre oreille contre la muraille de moellons élevée dans l’embrasure de la fenêtre, nous avons cru entendre des pas. Est-ce possible ? Oh ! si cela pouvait être ! Ce serait enfin la lutte… Et tout, plutôt que le silence étouffant et l’incertitude qui ne finit pas.

»  … C’est cela !… C’est cela !… Le bruit se précise… un autre bruit qui est celui que l’on fait quand on creuse la terre avec une pioche. Quelqu’un creuse la terre, non pas devant la maison, mais sur le côté droit, près de la cuisine. »

Patrice redoubla d’efforts. Coralie s’était approchée et l’aidait. Cette fois, il sentait