— Soit. Mais pourquoi Siméon trahissait-il Essarès ? Pour de l’argent ?
— Non, par haine. Il avait contre Essarès bey une haine qui nous a souvent donné le frisson.
— Le motif ?
— Je ne sais pas. Siméon est un silencieux, mais cela remontait très haut.
— Connaissait-il la cachette de l’or ? demanda M. Desmalions.
— Non. Et ce n’est pas faute d’avoir cherché ! Il n’a jamais su comment les sacs sortaient de la cave, laquelle n’était qu’une cachette provisoire.
— Pourtant, ils sortaient de la propriété. En ce cas, qui nous dit qu’il n’en fut pas de même cette fois ?
— Cette fois-là nous faisions le guet dehors, de tous les côtés, ce que Siméon ne pouvait faire à lui tout seul.
Patrice reprit à son tour :
— Vous n’en savez pas davantage sur lui ?
— Ma foi non. Ah ! cependant, il est arrivé ceci d’assez curieux. L’après-midi qui précéda le fameux soir, je reçus une lettre