Page:Leblanc - Le triangle d'or, paru dans Le Journal, du 20 mai au 26 juil 1917.djvu/150

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— C’est pour elle, Coralie, et pour mon père. Mon père s’appelait Armand-Patrice Belval. J’ai trouvé son nom exact à la mairie de la rue Drouot. Il est mort le 14 avril 1895.

Patrice avait eu raison de dire que des lueurs singulières illuminaient maintenant le passé. Il était établi, de la façon la plus formelle, que l’inscription de la tombe concernait son père à lui et sa mère à elle, tous deux assassinés le même jour. Par qui ? Pour quels motifs ? À la suite de quels drames ? C’est ce que la jeune femme demanda à Patrice.

— Je ne puis encore répondre à vos questions, dit-il. Mais il y en a une autre que je me suis posée, plus facile à résoudre celle-là, et qui nous apporte également une certitude sur un point essentiel. À qui appartient le pavillon ? Extérieurement, sur la rue Raynouard, aucune indication. Vous avez pu voir le mur de la cour et la porte de cette cour : rien de particulier. Mais le numéro de la propriété me suffisait. J’ai été chez le percepteur du quartier et j’ai appris que les impositions