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celui-ci était assez mal pris, engagé sous le cheval
celui-ci était assez mal pris, engagé sous le cheval
celui-ci était assez mal pris, engagé sous le cheval

SECONDE PARTIE

NO MAN’S LAND


CHAPITRE PREMIER

DANS LES FLANCS DE L’ÉPAVE

L’expédition si gaiement commencée, où Simon ne voyait qu’une de ces aventures pittoresques comme on en raconte dans les livres, devenait, tout à coup, le drame le plus redoutable. Il ne s’agissait plus d’indiens de cinéma et de cow-boys de cirque, ni de découvertes amusantes dans des pays fabuleux, mais de dangers réels, de bandits implacables, opérant dans des régions où aucune force organisée ne pouvait se mettre en travers de leurs entreprises. Que pouvaient Isabel et son père, alors que rôdaient autour d’eux les pires forbans ?

« Mon Dieu ! s’écria Simon, comment lord Bakefield a-t-il eu l’imprudence de risquer un pareil voyage ? Voyons, Antonio, la femme de chambre vous avait pourtant dit que lord Bakefield avait pris le train pour Londres avec sa femme et sa fille…

— Malentendu, déclara l’indien. Il aura conduit lady Bakefield à la gare et il aura organisé l’expédition avec miss Bakefield.

— Alors, ils sont seuls, tous deux ?

— Non, ils sont accompagnés de deux serviteurs. Ce sont les quatre cavaliers dont nous avons relevé les traces.

— Quelle imprudence de leur part !

— Imprudence, oui. Miss Bakefield vous en avertissait dans la lettre interceptée, comptant sur vous pour prendre les mesures de surveillance nécessaires. En outre, lord Bakefield avait donné l’ordre à son