Marie-Thérèse. — Attention, monsieur d’Argine, voilà que nous allons… comment disiez-vous ?… bafouiller de nouveau…
D’Argine, se levant. — Mais non, mais non, ça va mieux, ça va même tout à fait bien… Mais, mon Dieu, ai-je été assez stupide ! Pourquoi ne pas vous dire tout bêtement que j’étais revenu pour vous voir ? Non, j’ai perdu la tête, comme un voleur qu’on prend en flagrant délit.
Marie-Thérèse. — Tandis que vous me saviez parfaitement ici ?
D’Argine. — Parfaitement.
Marie-Thérèse. — Et que c’est volontairement que vous m’immoliez les charmes de la pluie.
D’Argine. — Volontairement. Bien plus, je vous annoncerai que s’il avait fait beau, je serais venu quand même.
Marie-Thérèse. — Vous me préférez donc au soleil également.
D’Argine. — Et à beaucoup d’autres choses.
Marie-Thérèse. — Et depuis quand ?
D’Argine. — Depuis le premier jour où j’ai eu le plaisir de vous voir, cet été, au bord de la mer.
Marie-Thérèse. — Je parie que si je vous y poussais, vous me diriez le chapeau et la robe que je portais ?
D’Argine. — Un chapeau de paille gris… gris bleuté… avec des roses… Et une robe de piqué blanc.
Marie-Thérèse. — Vous vous rappelez ma robe ?