Marie-Thérèse. — Évidemment… Quel autre sens ?
D’Argine. — Si vous permettiez…
Marie-Thérèse. — Parlons d’autre chose.
D’Argine, obstiné. — Parlons des pages qui suivent. Lisons-les ensemble. Est-il même besoin de les lire pour savoir ce qu’elles contiennent ? Laissez-moi le deviner. « Aujourd’hui. il m’a dit qu’il était triste, je lui ai demandé la raison de sa tristesse. — Le départ approche, a-t-il murmuré. »
Marie-Thérèse, faiblement. — Mon cahier ne raconte pas cela.
D’Argine. — Il a tort. Et le lendemain. « Aujourd’hui, père l’a invité pour la saison des chasses. Il m’a remerciée. »
Marie-Thérèse, vivement. — Je n’y étais pour rien.
D’Argine. — Je n’ai jamais supposé… Continuons. Nous voici au château : « Aujourd’hui, nous nous promenions au bord de la rivière, j’ai dit mon rêve : un vieux manoir des environs, que nous avions vu la veille. Et je lui ai demandé le sien, il m’a répondu : — Le vieux manoir des environs… J’ai rougi… »
Marie-Thérèse, vivement. — Je n’ai pas rougi.
D’Argine. — Ah ! vous vous souvenez ? Et de ceci vous souvenez-vous ? « 18 septembre, Mme de Géral est arrivée. Il doit être très lié avec elle : tantôt, il ne l’a pas quittée. Le soir, sur la terrasse, j’ai pleuré. Pourquoi ces larmes ? »