Page:Leblanc - Le Bouchon de cristal, paru dans Le Journal, 25-09 au 09-11-1912.djvu/44

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il chargea Victoire de prévenir deux hommes de sa bande pour qu’ils eussent à faire le guet pendant plusieurs jours. Et lui-même, la nuit suivante, se tint éveillé.

Comme la veille, à quatre heures du matin, il entendit du bruit. Comme la veille, le député introduisait quelqu’un.

Lupin descendit vivement son échelle et tout de suite, en arrivant au niveau de l’imposte, il aperçut un homme qui se traînait aux pieds de Daubrecq, qui lui embrassait les genoux avec un désespoir frénétique, et qui, lui aussi, pleurait, pleurait convulsivement.

Plusieurs fois, Daubrecq le repoussa en riant, mais l’homme se cramponnait. On eût dit qu’il était fou, et ce fut dans un véritable accès de folie que, se relevant à moitié, il empoigna le député à la gorge et le renversa sur un fauteuil. Daubrecq se débattit, impuissant d’abord, et les veines gonflées. Mais, d’une force peu commune, il ne tarda pas à reprendre le dessus et à réduire son adversaire à l’immobilité.