Page:Leblanc - Le Bouchon de cristal, paru dans Le Journal, 25-09 au 09-11-1912.djvu/38

Cette page a été validée par deux contributeurs.

À minuit le député rentra.

Dès lors, et durant plusieurs jours, Lupin modela sa vie sur celle de Daubrecq. Aussitôt que celui-ci quittait l’hôtel, Lupin commençait ses investigations.

Il les poursuivit avec méthode, divisant chacune des pièces en secteurs qu’il n’abandonnait qu’après avoir interrogé les plus petits recoins, et, pour ainsi dire, épuisé toutes les combinaisons possibles.

Victoire cherchait aussi. Et rien n’était oublié. Pieds de table, bâtons de chaises, lames de parquets, moulures, cadres de glaces ou de tableaux, pendules, socles de statuettes, ourlets de rideaux, appareils téléphoniques ou appareils d’électricité, on passait en revue tout ce qu’une imagination ingénieuse aurait pu choisir comme cachette.

Et l’on surveillait aussi les moindres actes du député, ses gestes les plus inconscients, ses regards, les livres qu’il lisait, les lettres qu’il écrivait.

C’était chose facile. Il semblait vivre au grand jour. Jamais une porte n’était fer-