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— Je pense, monsieur Nicole, que, pour tuer, à la distance de cent cinquante pas, un individu que l’on veut tuer, et pour blesser un autre individu que l’on ne veut que blesser, il faut être rudement adroit.

— J’ai quelque entraînement, dit M. Nicole d’un air modeste.

— Et je pense aussi que votre plan ne peut être que le fruit d’une longue préparation.

— Mais pas du tout ! C’est ce qui vous trompe ! Il fut absolument spontané ! Si mon domestique, ou plutôt si le domestique de l’ami qui m’a prêté son appartement de la place Clichy ne m’avait pas réveillé de force pour me dire qu’il avait servi autrefois comme garçon de magasin dans cette petite maison du boulevard Arago, que les locataires étaient peu nombreux, et qu’il y