Page:Leblanc - Le Bouchon de cristal, paru dans Le Journal, 25-09 au 09-11-1912.djvu/20

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Lupin, préalablement camouflé, l’aspect d’un vieux rentier qui flâne, la canne à la main, s’installa dans les parages, sur les bancs du square et de l’avenue.

Dès le premier jour, une découverte le frappa. Deux hommes, vêtus comme des ouvriers, mais dont les allures indiquaient suffisamment le rôle, surveillaient l’hôtel du député. Quand Daubrecq sortait, ils se mettaient à sa poursuite et revenaient derrière lui. Le soir, sitôt les lumières éteintes, ils s’en allaient.

À son tour, Lupin les fila. C’étaient des agents de la Sûreté.

— Tiens, tiens, se dit-il, voici qui ne manque pas d’imprévu. Le Daubrecq est donc en suspicion ?

Mais le quatrième jour, à la nuit tombante, les deux hommes furent rejoints par six autres personnages, qui s’entretinrent avec eux dans l’endroit le plus sombre du square Lamartine. Et, parmi ces nouveaux personnages, Lupin fut très étonné de reconnaître, à sa taille et à ses manières, le