Page:Leblanc - La Robe d’écailles roses, 1935.djvu/9

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


LA ROBE D’ÉCAILLES ROSES


« Je suis désolée, mon cher ami, mais si vous tenez absolument à ce que j’assiste au bal des Créhange, il faut m’ouvrir un crédit supplémentaire : je n’irai pas au bal des Créhange avec ma robe d’écailles roses. »

C’était catégorique. Jean Darzas eut envie de dire à sa femme combien peu il se souciait qu’elle n’allât point au bal des Créhange. Mais à quels reproches l’eût exposé un pareil argument !

Il risqua :

« Elle est pourtant délicieuse, cette robe, et elle vous sied à ravir. Mme Dubreuil me le faisait remarquer l’autre jour…

— Je n’irai pas au bal des Créhange avec ma robe d’écailles roses.

— Mais elle est toute neuve.