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LA LETTRE ANONYME

pagne un an, deux ans, s’il le faut… et seuls… sans voir personne. Quand tu auras bien compris que je suis capable de sacrifier tous mes goûts et tous mes plaisirs… lorsque j’aime — alors, nous reviendrons.

— Nous reviendrons dans quelques jours, murmura-t-il, tremblant de joie.

— Non, dit-elle, le doute est une maladie longue à guérir. Et je veux te guérir. »

Il joignit les mains. Il fut près de s’agenouiller devant elle. Il eût voulu lui crier son amour et son bonheur. Mais il se tut. Les larmes l’étouffaient.