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LE BON RIRE


Le jour où Victor Danjou, l’ancien champion des 100 kilomètres, signa son engagement avec la maison Beuzeville-Bréauté, pour courir les Éliminatoires françaises au Circuit des Cévennes, Catherine, sa femme, brisa une glace, renversa une salière, et accomplit encore deux ou trois actes où l’esprit le moins prévenu n’aurait pas hésité à voir des avertissements redoutables. Déjà superstitieuse, Catherine fut vivement frappée de ces présages. Elle supplia son mari de ne pas braver le destin, alors qu’il s’exprimait d’une façon aussi claire. Victor n’eût pas demandé mieux que de ne pas le braver, mais outre que c’était un honnête garçon, qui faisait honneur à sa signature, il tenait à consacrer définitivement sa réputation de conducteur habile, audacieux et prudent.

Ces raisons ne convainquirent point Catherine, qui