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LA ROBE D’ÉCAILLES ROSES

trop bon, trop faible… et alors… tu comprends, n’est-ce pas ? »

Elle s’était arrêtée, les traits détendus, le visage anxieux, et soudain, elle s’écroula sur une chaise en se cachant la tête entre ses mains, et le bruit doux de ses sanglots monta dans le silence.

Bouleversé d’émotion, il balbutia :

« Ma chérie… ma chérie… est-ce possible ?… »

Elle lui tendit l’argent d’un geste qui suppliait :

« Prends-le… je t’en prie… prends-le… Et ne travaille plus autant… Ta pauvre figure est si lasse parfois. Je ne dis rien parce que… parce que j’aime les toilettes… et que je veux être belle… plus belle que les autres… mais ça me crève le cœur… Prends cet argent… je t’en prie. »