semble qu’ils ne signifient plus rien. On n’a pas le droit de faire dépendre sa vie de pareils fantômes… Oh ! Gilberte, vous mettez tout à sa place, vous êtes la vérité même, votre amour donne la certitude et la paix. Tel que je suis, je suis digne de vous, puisque vous m’aimez… »
Elle lui tendit la main. Il demanda :
« Vous ne m’en voulez pas ?
— D’être parti, Guillaume ? Non, j’étais si sûre que vous reviendriez ! »
IX
FIANCÉE
Adèle fit irruption dans la pièce où Gilberte se tenait le lendemain, après son déjeuner.
« Madame, c’est Mme de la Vaudraye et son fils, ils débouchent sur la place. Faut-il les recevoir ?
— Mais oui, je les attends.
— C’est donc vrai, ce que dit la chaisière, que madame va épouser M. Guillaume ?
— Eh bien, si cela était ?
— Ah ! du côté de M. Guillaume, je n’ai rien à dire, mais Mme de la Vaudraye, la belle-mère de madame ! vrai, J’aurais mieux aimé… »
On sonnait, elle alla ouvrir en rechignant.
Gilberte jeta un coup d’œil sur la glace, au-dessus de la cheminée, arrangea les boucles de ses cheveux, puis, vivement, rectifia dans ses vases la disposition