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LE ROMAN D’UNE JEUNE FILLE

« Vous, madame ?

— Votre mère… votre mère, fit-elle essoufflée.

— Ma mère est à Caen, pour affaires : je suis seul. »

Elle pénétra jusqu’au salon, en chancelant, et s’affaissa sur un fauteuil.

« Qu’avez-vous ? Pourquoi donc êtes-vous ici ? »

Elle murmura, d’une voix entrecoupée :

« Ils sont venus… ils me suivent… j’ai peur…

— Simare, n’est-ce pas ?… et puis le Hourteulx, Beaufrelant…

— Oui… alors… je n’ose pas rentrer.

— Mais Adèle ? son mari ?

— À la fête du faubourg. »

Il réfléchit un moment et prononça :

« Je vais aller les chercher. C’est assez loin. Reposez-vous jusqu’à notre retour, vous en avez besoin. »

Gilberte, épuisée, s’endormit.

Ce fut Adèle qui la réveilla. Une voiture l’attendait. Guillaume ne reparut point.


VI

UN NOUVEL AMI


Deux jours après, Domfront apprit avec un étonnement incrédule que toute relation était rompue entre les la Vaudraye d’une part, Beaufrelant et le Hourteulx de l’autre. Ces messieurs ne faisaient plus partie du salon.

« Allons donc, Beaufrelant et le Hourteulx, les plus