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LA PITIÉ

Marie-Anne.

Pourquoi la grand’mère de Germaine, qui vivait toujours avec vous deux, s’est-elle retirée dans une maison de vieillards ? Elle n’était donc pas heureuse ici ?

Jacques.

Sans doute.

Marie-Anne.

Germaine l’aime bien cependant.

Jacques, se retournant.

Tu ne te rappelles pas où j’ai mis le manuscrit de ma pièce, hier, après te l’avoir lue ?

Marie-Anne.

Vous l’avez caché là, sous cette pile de journaux.

Jacques.

N’est-ce pas ?… Je ne le trouve plus.

Marie-Anne.

Vous l’aurez rangé ailleurs.

Jacques.

À propos, Marie-Anne, rappelle-toi que tu ne dois pas dire à Germaine que je t’ai lu cette pièce. Elle ne sait même pas que je l’ai faite.

Marie-Anne.

C’est une surprise ?

Jacques.

C’est une surprise. Tiens, on a sonné. Ce doit être