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LA PITIÉ

Marie-Anne.

Je travaillerai.

Jacques.

À quoi ? qu’as-tu appris ? Rien ne t’a préparée à la lutte. Tu mourras de faim, ma pauvre petite.

Marie-Anne, baissant la tête.

Oh ! je sais… le travail… on dit cela sur le premier moment… et puis… le courage vous manque…

Jacques.

Et alors ?

Marie-Anne, à mi-voix.

Alors je retourne chez maman.

Jacques, vivement.

Chez ta mère !

Marie-Anne.

Où voulez-vous que j’aille ? (Un silence, elle lui tend son front).