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Il raccrocha le téléphone et prononça :

— Drôle de coïncidence…

— Il y a coïncidence ?…

— Oui, entre cette communication et l’hypothèse que tu émettais, d’un fait, d’un événement qui m’aurait influencé.

— Tu avoues donc ?

— J’avoue.

Alors tu ne peux plus me refuser une réponse…

— Et une réponse très nette ; ce jeune homme qui vient de me téléphoner, ce jeune Stéphane, est mon fils.

Gassereaux fut interdit.

— Tu as un fils, toi !

— Non.

— Cependant…

— Cependant, écoute, déclara Vérange, d’un ton sérieux, et quand tu auras bien écouté, tu me diras ton avis franchement, n’est-ce pas, Gassereaux ? Tu as raison, j’ai besoin de conseil. La crise que je traverse est infiniment douloureuse. Peut-être comprendras-tu… Moi… je ne sais plus… Je ne vois plus…

Paul Vérange garda le silence un moment. C’était un homme qui devait avoir