Page:Leblanc - La Cagliostro se venge, paru dans Le Journal, 1934.djvu/97

Cette page a été validée par deux contributeurs.

gence et dont les hautes fenêtres marquaient bien le style et l’époque, donnait sur la rue paisible et peu fréquentée. Raoul y passa plusieurs fois le soir même. Trois de ces fenêtres gardèrent leurs lumières jusqu’à une heure avancée. L’une éclairait la loge des concierges, les deux autres, situées au premier étage, et que des rideaux voilaient en partie, devaient être celles d’une chambre à coucher.

La première idée de Raoul était de rendre visite à Georges Dugrival et de lui exposer minutieusement la situation. Mais, dès le lendemain matin, il apprenait, au cours de ses investigations, que Georges Dugrival, qui était atteint d’une maladie de foie inguérissable, se trouvait, en pleine crise et qu’il n’y avait aucune chance pour qu’on pût être reçu par lui. La chambre éclairée était bien celle qu’il occupait. Deux gardes le veillaient jour et nuit. Le concierge ne se couchait pas, toujours prêt à chercher le médecin.

« Conclusion, se dit Raoul, visite domiciliaire nocturne. Mais, par où entrer ? »

L’hôtel était profond, et la façade postérieure donnait sur une cour-jardin que séparait d’une rue parallèle un mur très élevé, et que desservait une porte massive. Le mur atteignait bien cinq mètres de hauteur, et la rue était une des rues les plus fréquentées de la ville. L’entreprise s’annonçait donc malaisée, sinon impraticable.