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Vous ne pouvez la refuser… dans votre intérêt même…

Il était voûté, tout blanc de cheveux, avec des traits fins et distingués, et d’une pâleur excessive qui indiquait la maladie et l’épuisement.

Après une hésitation, elle ordonna au domestique :

— Laissez-nous, Édouard… Si, laissez-nous, je le veux.

Édouard sortit, furieux. Alors, s’adressant au monsieur, elle lui dit :

— Je regrette que mon fiancé ne soit pas là. Je vous l’aurais présenté.

— Je sais en effet que vous êtes fiancée, Rolande…

— Oui, à Jérôme Helmas.

— Je sais… Il devait épouser votre sœur, n’est-ce pas ?

— Il devait l’épouser.

Il reprit :

— J’ai bien connu sa mère autrefois. Il était tout enfant.

Mais Rolande parut se refuser à poursuivre la conversation devant témoins, et elle lui dit :

— Montons dans mon boudoir, monsieur, nous serons mieux pour causer. Je vous conduis.

Elle le conduisit. Il montait lentement, avec effort.

Raoul n’eut besoin que d’un coup d’œil pour être persuadé que Félicien et Faustine étaient aussi intrigués que lui, et que rien, pour eux, n’expliquait cette visite.

Ils attendirent tous les trois, chacun d’eux s’occupant à sa manière, et silencieusement.