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— Voyons, réfléchis, Lupin, en admettant même que tu me livres, tu ne livres qu’un type qui a voulu faire chanter un de ses semblables, en l’occurrence Arsène Lupin. Le dindon de la farce, ce serait toi. Car enfin, tu ne me connais même pas ! Pourquoi supposes-tu que j’aie quelque chose à redouter de la police ? Moi ? Mais, je suis blanc comme neige. Pas une peccadille à me reprocher.

— Alors, lui dit Raoul, pourquoi es-tu vert ? Pourquoi louches-tu vers la pendulette ?

— Pas plus que toi, mon vieux. Je te répète que je suis un honnête homme.

— Retourne-toi, honnête homme. Prends cette clef et ouvre ce secrétaire. Bien. Tu vois un fichier sur ce rayon ? Passe-le moi. Merci. J’ai comme ça un certain nombre de fichiers qui sont toujours au point, ou à peu près. Ta fiche est dans celui-ci.

Raoul chercha tout en énumérant les initiales successives P. Q. R. S. T… Nous y sommes. Tu dépends de la case T.

— La case T. ?

— Évidemment… je t’ai classé comme Thomas.

Il saisit son fichier et lut à haute voix :

« — Thomas Le Bouc, c’est-à-dire Thomas le Bookmaker. Taille : 1 m 75. Tour de poitrine : 95. Moustache en brosse. Front dégarni. Expression vulgaire, parfois bestiale. Domicile : rue Hardevoux, 24, à Grenelle, au-dessus d’une charcutière dont il est