— Très belle.
— Riche ?
— Elle semblait riche. Elle voyageait en auto. Elle a dit qu’elle reviendrait. Elle n’est jamais revenue.
L’agitation de Raoul augmentait. Il s’écria :
— Voyons, quoi ! Elle a donné des indications ? Le nom de l’enfant ? Félicien ?
— Félicien, c’est la fermière qui l’appelait comme ça… Félicien Charles, deux prénoms qu’elle lui donnait… tantôt l’un… tantôt l’autre…
— Mais le véritable ?
— La fermière l’ignorait.
— Mais elle savait autre chose, la fermière ? s’écria Raoul.
— Peut-être… peut-être bien… mais elle n’a rien dit…
— Tu mens ! Je vois bien que tu mens. Elle savait autre chose, et elle a parlé.
— Elle ne savait rien. Mais Barthélemy, durant sa liaison avec elle, a cherché. L’auto avait eu une panne dix kilomètres après le village, dans une ville voisine où la dame avait dû s’arrêter en attendant une pièce de rechange. Et, à l’atelier de réparations, le mécanicien avait trouvé, sous un des coussins, une lettre. La dame s’appelait la comtesse de Cagliostro.
D’Averny sursauta :
— La comtesse de Cagliostro !
— Oui.
— Et cette lettre, qu’est-elle devenue ?
— Barthélemy l’a chipée au mécanicien.
— Tu l’as vue, toi ?
— Barthélemy me l’a lue.